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CYCLONE
 

Le centre ville

Des majorettes

Un temps d’orage

Qui se devine

 

Radeaux fragiles

Sous les paillettes

Comme un présage

Tout en sourdine

 

Mais voici le cyclone

Qui remue tout autour

Dans le tonnerre qui grogne

Pour aller sans retour

Quand le sol se colore

De ces morts en sursis

De ces yeux qui implorent

Dans l’espace d’un cri
 

Couleur livide

La vie s’entasse

Dans la farfouille

Des souvenirs

 

Le quai se vide

Les gens se cassent

Avec la rouille

Du repentir

 

Mais voici le cyclone

Qui balaye les jours

De ce troupeau de clones

De ces vies à rebours

De ces corps qui décollent

Sans la peur des regrets

Sans le cœur et l’alcool

D’un paradis fané

 

Bernard PICHARDIE

le désastre suite au passage de l’ouragan Katrina le 29 août 2005 m’avait donné l’idée d’écrire
ce n’est pas spécifique à ce cataclysme en particulier
… c’est juste une petite vision de ce que je peux imaginer quand ce genre de catastrophe se produit
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